Nos activités

Que faisons-nous ?

Impulser et participer à l’élaboration et la mise en œuvre effective de politiques nationales migratoires respectueuses des droits fondamentaux des personnes migrantes à travers :

  • La collecte d’information concernant les violations des droits des personnes en migration aux frontières
  • La sensibilisation des parlementaires et décideurs sur les accords internationaux (Protocole de libre circulation de l’espace Cedeao, principe de non-refoulement de la Déclaration universelle des droits de l’homme, etc.) et les entraves à leur application effective
  • La sensibilisation des parlementaires et des gouvernements sur la situation des ressortissants nationaux à l’étranger pour l’amélioration des lois existantes ou l’élaboration de lois protectrices
  • La sensibilisation sur les politiques migratoires européennes et les accords de coopération demandés par les États membres de l’UE pour la gestion des flux migratoires, et leurs conséquences.

Promouvoir des migrations justes et libres à travers :

  • la participation conjointe à des évènements internationaux, forum sociaux, sommets de la société civile, etc.
  • des communiqués de presse, des publications
  • la sensibilisation de l’opinion publique”

Renforcer mutuellement les compétences des associations du collectif à travers :

  • des échanges de professionnels / militants : un membre d’une association est envoyé en stage au sein d’une autre association pour observer, échanger ou travailler conjointement sur une thématique précise. Le but est d’améliorer les pratiques des associations.
  • l’échange d’analyses et d’information : l’échange d’informations et l’élaboration d’analyses et de stratégies d’action conjointes est primordiale compte tenu de l’opacité des décisions et accords politiques entre les États européens et africains, et compte tenu de la dimension régionale des migrations.

Quelques exemples d’activités phares

Campagne pour la libre-circulation des personnes dans l’espace CEDEAO, 2014

 

Documents à télécharger : 

Dépliant Web

Loujna Tounkaranke 201504 RAPPORT CEDEAO

Cette campagne a été menée à l’initiative du collectif Loujna-Tounkaranké. Coordonnée par Alternative espaces citoyens (AEC-Niger), elle a eu lieu au Mali par l’association malienne des expulsés (AME) et l’association des rapatriés d’Afrique centrale au Mali (ARACEM), au Sénégal par le réseau migration et développement (REMIDEV), en Côte d’Ivoire par la convention de la société civile ivoirienne (CSCI) et au Niger par alternative Espaces Citoyens (AEC) et l’association nigérienne de défense des droits humains (ANDDH).

Pourquoi cette campagne ?

En mai 1979, les 15 États membres de la CEDEAO ont paraphé à Dakar un protocole sur la libre circulation le droit de résidence et d’établissement. Par la suite, plusieurs textes additionnels ont été signés pour accélérer la dynamique d’intégration régionale et de libre circulation. Malgré l’existence de ce cadre juridique propice, plus de trente ans après, on constate que la libre circulation régionale connaît encore de sérieuses entraves à son application effective. Les espoirs suscités par le Protocole ont été déçus sur le terrain par le hiatus entre l’adoption des textes et leur non application.

Lorsqu’ils sont en déplacement, les ressortissants, mais aussi les non ressortissants de la CEDEAO ne sont guère protégés contre les violations de leurs droits fondamentaux.

Sur les routes, la libre circulation des personnes et des biens est loin d’être une réalité. Le passage des frontières est soumis à des prélèvements illicites, à des pratiques discriminatoires, et à des violences ou détentions arbitraires perpétrées par des agents du service d’immigration indélicats ou des forces de sécurité ignorants les contenus des protocoles de la CEDEAO sur la libre circulation.
Selon un rapport d’étude sur les tracasseries routières publié en août 2013, « l’ampleur du phénomène des pratiques anormales sur les axes routiers inter-Etats (…) est stupéfiante. Les pratiques anormales sont non seulement néfastes pour les économies nationale et sous régionale mais aussi elles contribuent à renchérir le coût des produits alimentaires et agroalimentaires de base ».
Toujours selon cette étude, « le montant des paiements illicites en F CFA au 100 Km est de 11 808 pour la Côte d’Ivoire, 21 912 pour le Burkina Faso, 70 857 pour le Niger, 5 786 pour le Ghana et 34 785 pour le Bénin. Pour ce qui concerne le temps moyen (minutes) de contrôle au 100 km il est de 38 pour la Côte d’Ivoire, 45 pour le Burkina Faso, 143 pour le Niger, 35 pour le Ghana et 33 pour le Bénin ».

Plus inquiétant, sous la pression des politiques sécuritaires de l’UE qui conditionnent l’aide au développement à la gestion des flux migratoires, de nombreux Etats d’Afrique de l’Ouest se sont lancés dans des pratiques en contradiction avec les objectifs de la CEDEAO, et en violation flagrante de la Convention des Nations Unies sur les droits des travailleurs migrants et leurs familles.
Cet état des lieux exige une mobilisation citoyenne pour pousser les décideurs à corriger cette situation inacceptable à travers des mesures courageuses visant à supprimer tous les obstacles à la libre circulation.

Programme au Niger de la Semaine de la mobilité régionale (mai 2014)

23 mai 2014 – 16 h 30 : Lancement de la semaine de mobilité, Espace Frantz Fanon, Niamey

24 mai 2014 – 17 h : Projections de films, Espace Frantz Fanon, Niamey

25 mai 2014 – 17 h : Projections de films, Espace Frantz Fanon, Niamey
Distribution des affiches et dépliants dans les gares

26 mai 2014 : Echanges avec les parlementaires

27 mai 2014 — 10 h-13 h : Débat public sur le thème de la libre circulation dans l’espace CEDEAO, studios Alternative, Niamey
16 h 30 : Conférence publique : Les défis de l’intégration régionale, Espace Frantz Fanon, Niamey

28 mai 2014 — 10 h : Rencontre avec les ministères techniques et institutions communautaires
16 h 30 : Conférence publique, Espace Frantz Fanon, Niamey

29 mai 2014 : Journée de protestation contre les tracasseries routières, Espace public, Makalondi

“Journée de décryptage : “Coopération UE-Afrique : l’envers du décor”, Paris, France, 2017”

Documents à télécharger :

Programme-journée-décryptage-coopération-15-dec-2017

CR-Journée-Décryptage-Coopération-2017

Vidéo 1/5: Mots de bienvenue de Geneviève Jacques, présidente de La Cimade, et Marc Kieny, président de La Cimade Ile de France, puis introduction de la journée par Alain Morice, Réseau Migreurop et chercheur, France

Vidéo 2/5: Table ronde sur les enjeux de la coopération migratoire entre l’Union européenne et les pays hors Union européenne. Introduction et modération par Amandine Spire, (La Cimade IDF / Université de Paris Diderot), interventions de Myriam Tixier (La Cimade / Collectif Loujna Tounkaranké) et Florence Boyer (IRD / URMIS)

Vidéo 3/5: Table ronde sur la coopération économique entre l’UE et les Etats hors UE. Introduction et modération par Eva Ottavy (La Cimade), interventions de Nicolas Van Nuffel (CNCD 11.11.11) et Lala Hakuma Dadci (AITEC)

Vidéo 4/5: Table ronde sur les mobilisations de la société civile. Introduction et modération par Claudia Charles (GISTI), interventions de Ousmane Diarra (AME, Mali) et Mignane Diouf (REMIDEV, Sénégal)

Vidéo 5/5: Conclusion de la journée par Jean-Claude Mas, secrétaire général de La Cimade

Le collectif Loujna-Tounkaranké, La Cimade et le réseau euro-africain Migreurop, ont organisé le 14 décembre 2017 une journée de décryptage ouverte aux acteurs associatifs et à leurs membres afin d’analyser les enjeux de la coopération UE-Afrique en matière migratoire, politique et économique.

En quoi consiste aujourd’hui la coopération entre l’Union européenne et l’Afrique, en termes de politiques migratoires et économiques ? Quels intérêts dessert-elle ? Quels en sont les enjeux ?

Les mécanismes de cette coopération sont relativement complexes, et souvent masqués par des discours ambivalents. Cette journée d’échanges s’est tout d’abord attachée à décortiquer les logiques et effets de la coopération UE-Afrique en matière de politique migratoire, avec un focus sur le Niger, un pays au cœur de toutes les attentions. Cette analyse a été enrichie par un parallèle avec l’étude de la coopération en matière économique, (mise en relief des leviers politiques et illustration concrète). Nous avons observé ensuite quelles résistances existaient, de la part de la société civile notamment, pour lutter contre le déséquilibre de ces deux formes de coopération.

Atelier régional d’échanges, Bamako (Mali), 2018

Dans le cadre du collectif Loujna-Tounkaranké, soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD), La Cimade a participé à un atelier régional d’échanges organisé par le collectif Loujna-Tounkaranké avec 18 député.es et sénateurs·trices africain·e·s élu·e·s en Algérie, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Sénégal et en Mauritanie sur la question des migrations.

Loujna-Tounkaranke - image - nos activités - Atelier d'échange image

Dans le cadre du collectif Loujna-Tounkaranké, soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD), La Cimade a participé à un atelier régional d’échanges organisé par le collectif Loujna-Tounkaranké avec 18 député.es et sénateurs·trices africain·e·s élu·e·s en Algérie, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Sénégal et en Mauritanie sur la question des migrations.

Cet atelier s’est tenu le 26 février à Bamako (Mali) et s’inscrit dans un travail de plusieurs années mené par les associations du collectif de ces pays pour identifier ces parlementaires, prendre contact, les informer et les sensibiliser aux problématiques migratoires nationales et régionales. Ces associations sont l’AME (Mali), AEC (Niger), l’AMDH (Mauritanie), le REMIDEV (Sénégal), la CSCI (Côte d’Ivoire), le GADEM (Maroc), et le RADDH (Algérie).

L’atelier avait pour but de faire rencontrer les parlementaires de ces pays, de les faire échanger et de les mobiliser aux côtés des associations afin de promouvoir des politiques migratoires plus respectueuses des droits humains.

A cette occasion, La Cimade a présenté le fruit du travail collectif mené en 2017 sur la coopération entre l’Union européenne et l’Afrique sur les questions migratoires (Chronique d’un chantage, Décryptage des instruments financiers et politiques de l’Union européenne). D’autres présentations générales sur les migrations en Afrique et les outils juridiques de protection des droits des personnes migrantes ont complété un état des lieux rapide des enjeux. Suite à cela, des échanges productifs ont eu lieu l’après-midi sur le rôle des parlementaires sur ces questions et sur les pistes de travail pour le vote de lois plus protectrices et le contrôle de l’action gouvernementale. Parmi ces propositions, l’élaboration d’un guide d’information à destination des parlementaires, la consultation plus fréquente des associations sur l’impact des lois votées en lien avec la migration ou l’asile, l’interpellation plus fréquente des gouvernements sur les sujets liés aux questions migratoires, etc.